Le 30 août 2016, par Gerard,
Actualisation de l’article du 9 septembre 2014
C’est le nom d’une association. C’est avant tout l’ambition d’un Centre de Mémoire et d’Histoire, la volonté de construire "sur place" un pilier "en dur" de la Mémoire de Moussey, de la vallée du Rabodeau et de ses vallées-soeurs du massif du Donon. Mémoire d’une histoire hors normes et tragique, face à 3 guerres en 70 ans
Une région bouleversée par l’installation brutale et par 2 fois d’une frontière au milieu de son territoire : celle de l’Allemagne impériale pendant 48 ans suite de la défaite de 1870 et du Traité de Francfort [1] puis celle du IIIème Reich après l’effondrement de juin 40. La vallée du Rabodeau restée en France opposée à sa vallée soeur de la Bruche devenue allemande. La guerre vécue consécutivement là et par 3 fois en 70 ans "aux premières loges". Une vallée du Rabodeau qui deviendra en 1944 la vallée aux 1 000 déportés [2]... celle que le général de Gaulle nommera "La vallée des larmes" [3]
Ce fut jusqu’en 2016 [4] le souffle d’une poignée d’hommes et de femmes imprégnés d’histoire, et c’est leur histoire. Portés par l’appel de ceux qui l’ont faite [5]
Cela reste la volonté de graver cette Histoire d’hommes et de la transmettre
Celle de frapper les consciences des hommes d’aujourd’hui, d’abord des jeunes, pour qu’ils aient envie de construire le monde "autrement" [6]
A l’origine de la construction de l’édifice :
Les "dépositaires de la marque" Mémoire Moussey-Libération des Vosges : Maxence Lemaire président, Eric Choffel trésorier (et Jean-Louis Lemaire) [7]. Dans l’ombre, une poignée d’hommes et de femmes déterminés. Une formidable somme d’intelligence et de foi réunies
Un noyau dur fait des derniers vivants qui ont fait l’histoire et de ce qu’en ont transmis ceux qui sont partis, fait de ceux qui se sont donné pour mission de la garder présente pour l’apprendre, la comprendre... et qu’on en tire les leçons ( ?)
La solide base historique disponible sur le site web Résistance et Déportation dans la vallée du Rabodeau et dans ses archives
Un fond matériel exceptionnel
Les acquis des 3 années d’expérience du premier musée
Une première "pose de la première pierre" d’un musée repensé en Centre de Mémoire et d’Histoire s’est faite le 24 septembre 2016 par la "cérémonie de l’Envol" [8]. Un gros morceau des crédits nécessaires venait alors d’être attribué par le département des Vosges et la Région Lorraine [9]
Suprême étape de la remise à sa place dans l’Histoire de la vallée du Rabodeau et de ce coin du Donon, rien n’est de trop pour garder une chance de le faire exister. Au delà des égo et divergences, sans place aux impostures et marchands du Temple
Ce "musée" doit être le Conservatoire tant souhaité et rêvé par tous, depuis si longtemps, l’histoire d’ici écrite en dur. Sa réalisation concrète repose sur des fondations tout aussi concrètes : des convictions, du matériel, du travail, des sous, une "levée en masse" des hommes et femmes de la vallée du Rabodeau, des vallées soeurs et de la diaspora... le choix d’un "patron" [10] et d’un Conseil scientifique [11] appropriés
Les SAS disaient, et disent toujours, "Who dares wins", et Fénelon disait "Fuis les honneurs mais essaie de les mériter", souhaitons que soient mises à profit les 2 devises
Salut à Jean-Louis, Maxence, Eric. Salut à tous ceux qui ont tiré vers le haut : Frédérique Neau-Dufour et en son temps ceux de son équipe du CERD Struthof [12]... Gérard Cherpion, Jean-Marie Lalandre, Jean-Luc Beverina... aujourd’hui David Valence... Liliane, Jean-Michel, GV, Maryvonne, Albert... le SAS et les familles britanniques de Loyton... Il y a eu Bernard Py, Len Owens, Marcel Dolmaire, Marius Schmit, Arlette Vincent, Henri Poirson, Oscar Gérard... et en son temps Barbara Hesse et son équipe du MAM. Et il y a tous ceux de l’ombre qui font ou prient pour que ce soit debout [13]
Osons croire en cet outil tant souhaité de connaissance, de réflexion et de pédagogie. C’est d’Histoire qu’il s’agit ici, d’une "histoire d’hommes", de sa transmission, de respect de ceux qui l’ont faite, de sa valeur d’exemple nécessaire à penser puis construire notre monde "autrement". Veillons à lui garder son sens ! [14]
[1] Guerre de 1870-71 :
Histoire de cette guerre. Site Gallica. Cliquer
Le traité de Francfort proprement-dit. Cliquer
[2] Qui sont-ils, un aperçu. Cliquer
[3] Un mur du musée sera réservé à porter la "carte d’identité" de chacun d’eux : le "Mur des 1 000 visages". Respect à Liliane Jérome qui s’investit corps et âme dans sa difficile construction, un "travail de Bénédictin". Merci à tous de s’impliquer (un "appel au peuple" ci-dessous, dernière image de Galerie d’images)
[4] La multiplication de paramètres successifs à intégrer - culturels, financiers, techniques... d’abord humains - ont rendu la concrétisation complexe... On peut toutefois penser qu’il y aura concrétisation, la prise en main du projet et l’engagement de "bonne fin" pris jusqu’ici par David Valence, président de la Communauté d’agglomération de Saint-Dié, agrégé d’histoire, le permettent :
Publication vidéo du 27 juin 2017 (déoda TV). Cliquer
Article de Vosges Matin du 20 mars 2019. Cliquer
Publication Facebook de David Valence, 19 septembre 2019. Cliquer
[5] Pour en marquer le sens, cette création-exposition de circonstance : "Les 1 000 Triangles Rouges". Cliquer
[6] La place incontournable de l’Histoire dans la connaissance, dans l’éducation et les les choix d’un futur. Soulignons à cette occasion la foi et le poids de l’engagement, total, de Frédérique Neau-Dufour, et en son temps de ceux de son équipe du Centre européen du résistant déporté, dans l’appui et la justification du projet. Sans ceux-ci le beau rêve ne serait resté qu’un rêve. Un immense merci
Courte illustration du propos au travers de 2 images, dans dernier PDF de bas de page
Ce qu’est le CERD Struthof. Cliquer
[7] Rappelons ici que les "inventeurs" (définition du mot. Cliquer ) de ce "Musée" proprement-dit sont Maxence et Jean-Louis Lemaire, et Eric Choffel. Sans eux, rien de ce qui est en cours de réalisation ne serait à l’ordre du jour ! Leur initiative et leur engagement, faits de foi et de créativité, leur réalisation d’un remarquable premier musée, méritent de rester dans les mémoires en même temps que respectés
[8] 24 septembre 2016, la cérémonie de l’Envol :
Reportage sur page Facebook de Mémoire Moussey-Libération des Vosges. Cliquer
Reportage de Frédérique Mongel Bedel, journal Vosges Matin. Cliquer
[9] Rappel de la Note 4 : la multiplication des paramètres à intégrer - culturels, financiers, techniques... d’abord humains - a rendu la concrétisation complexe...
[10] C’est fait : David Valence et sa direction opérationnelle de la Com d’Agglo : Alban Rodriguez, Eléonore Buffler...
[11] C’est fait : Frédérique Neau-Dufour. Cliquer
[12] CERD Struthof, un engagement, au plus haut niveau comme sur le terrain. Voir Note 6 et dernier PDF de bas de page
[13] Pour en savoir plus :
Document vidéo de France 3 Lorraine en bas de page
La page Facebook de l’association Mémoire Moussey-Libération des Vosges. Cliquer
Le plan de réalisation du Musée originellement prévu : documents PDF ci dessous
Moussey sur Google Maps. Cliquer
[14] Un Mémorial, c’est quoi et ça sert à quoi. Aperçu au travers de l’expérience de créateurs britanniques : l’éducation par l’exemple, par l’Histoire donc :
The Politics of War Commemoration in the UK and Russia, de Nataliya Danilova. Cliquer
Growing Remembrance, de David Childs, fondateur du National Memorial Arboretum. Cliquer
Pourquoi le National Memorial Arboretum. Cliquer
Cette exceptionnelle interview de Sir David Childs, fondateur du National Memorial Arboretum. Cliquer