Résistance et Déportation dans la vallée du Rabodeau
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Le maquis que l’Histoire avait oublié

Péripéties autour des parachutages
Article mis en ligne le 30 janvier 2007
dernière modification le 25 juillet 2020

par Gerard

Le nombre et la répétition des parachutages d’ici : 6 en 6 semaines, un même épicentre : Moussey [1], et bien des raisons pratiques, font que ces opérations d’envergure ne pouvaient être complètement discrètes (ni donc secrètes) :

 L’impossibilité physique de les camoufler :

Largage sur des plateaux dégagés, de nuit et par temps clair. Feux de balisage visibles des observatoires allemands du Hantz. Bruit des moteurs d’avions. Opérations de récupération et de déballage des containers laborieuses, bruyantes et longues. Lenteur et bruits du déplacement de la caravane des 100 à 200 hommes transportant les matériels. Longueur du trajet et difficultés de progression

 Les listes d’inscription :

En raison du grand nombre de participants, l’organigramme des effectifs est écrit. Des listes sont donc en possession des responsables. C’est évidemment pratique, mais malheur à ceux dont la liste tombera entre les mains de l’occupant

 L’efficacité des moyens de renseignement allemands :

Observatoires de la Wehrmacht. Stations radar de la Luftwaffe. Renseignement militaire, Abwehr, Sipo/SD, Gestapo évacuée de Paris... omniprésents, « taupes » [2]

 Les faiblesses de la nature humaine :

Ces multiples services de Police et de Renseignement, improprement mais communément baptisés ici Gestapo, entretiennent des indicateurs dans chaque village : sympathisants du régime, notables arrangeants, trafiquants de marché noir, opportunistes et profiteurs de tous bords, simples citoyens naïfs. Ajoutons à ceux-ci les quelques inévitables, mais redoutables, inconscients, vantards et bavards

Les Allemands sont donc parfaitement informés des faits, et implicitement conscients de la stratégie programmée à leur encontre