Actualisation de l’article du 9 septembre 2014
C’est le nom d’une association. C’est avant tout l’ambition d’un Centre de Mémoire et d’Histoire, la volonté de construire "sur place" un pilier "en dur" de la Mémoire de Moussey, de la vallée du Rabodeau et de ses vallées-soeurs du massif du Donon. Mémoire d’une histoire hors normes et tragique, face à 3 guerres en 70 ans
Une région bouleversée par l’installation brutale et par 2 fois d’une frontière au milieu de son territoire : celle de l’Allemagne impériale pendant 48 ans suite de la défaite de 1870 et du Traité de Francfort [1] puis celle du IIIème Reich après l’effondrement de juin 40. La vallée du Rabodeau restée en France opposée à sa vallée soeur de la Bruche devenue allemande. La guerre vécue consécutivement là et par 3 fois en 70 ans "aux premières loges". Une vallée du Rabodeau qui deviendra en 1944 la vallée aux 1 000 déportés [2]... celle que le général de Gaulle nommera "La vallée des larmes" [3]
Ce fut jusqu’en 2016 [4] le souffle d’une poignée d’hommes et de femmes imprégnés d’histoire, et c’est leur histoire. Portés par l’appel de ceux qui l’ont faite [5]
Cela reste la volonté de graver cette Histoire d’hommes et de la transmettre
Celle de frapper les consciences des hommes d’aujourd’hui, d’abord des jeunes, pour qu’ils aient envie de construire le monde "autrement" [6]
A l’origine de la construction de l’édifice :
– Les "dépositaires de la marque" Mémoire Moussey-Libération des Vosges : Maxence Lemaire président, Eric Choffel trésorier (et Jean-Louis Lemaire) [7]. Dans l’ombre, une poignée d’hommes et de femmes déterminés. Une formidable somme d’intelligence et de foi réunies
– Un noyau dur fait des derniers vivants qui ont fait l’histoire et de ce qu’en ont transmis ceux qui sont partis, fait de ceux qui se sont donné pour mission de la garder présente pour l’apprendre, la comprendre... et qu’on en tire les leçons (?)
– La solide base historique disponible sur le site web Résistance et Déportation dans la vallée du Rabodeau, dans ses archives et celles de Liliane Jérome
– Un fond matériel exceptionnel
– Les acquis des 3 années d’expérience du premier musée
Une première "pose de la première pierre" d’un musée repensé en Centre de Mémoire et d’Histoire s’est faite le 24 septembre 2016 par la "cérémonie de l’Envol" [8]. Un gros morceau des crédits nécessaires venait alors d’être attribué par le département des Vosges et la Région Lorraine [9]
Suprême étape de la remise à sa place dans l’Histoire de la vallée du Rabodeau et de ce coin du Donon, rien n’est de trop pour garder une chance de le faire exister. Au delà des égo et divergences, sans place aux imposteurs et marchands du Temple
Ce "musée" doit être le Conservatoire tant souhaité et rêvé par tous, depuis si longtemps, l’histoire d’ici écrite en dur. Sa réalisation concrète repose sur des fondations tout aussi concrètes : des convictions, du matériel, du travail, des sous, une "levée en masse" des hommes et femmes de la vallée du Rabodeau, des vallées soeurs et de la diaspora... le choix d’un "patron" [10] et un Conseil scientifique [11] appropriés
Les SAS disaient, et disent toujours, "Who dares wins", et Fénelon disait "Fuis les honneurs mais essaie de les mériter", souhaitons que soient mises à profit les 2 devises
Salut à Jean-Louis, Maxence, Eric. Salut à tous ceux qui ont tiré vers le haut : Frédérique Neau-Dufour et en son temps ceux de son équipe du CERD Struthof [12]... Gérard Cherpion, Jean-Marie Lalandre, Jean-Luc Beverina... Liliane, Jean-Michel, GV, Maryvonne, Albert... le SAS et les familles britanniques de Loyton... Il y a eu Bernard Py, Len Owens, Marcel Dolmaire, Marius Schmit, Arlette Vincent, Henri Poirson, Oscar Gérard... et en son temps Barbara Hesse et son équipe du MAM. Et il y a tous ceux de l’ombre qui font ou prient pour que ce soit debout [13]
Osons croire en cet outil tant souhaité de connaissance, de réflexion et de pédagogie. C’est d’Histoire qu’il s’agit ici, d’une "histoire d’hommes", de sa transmission, de respect de ceux qui l’ont faite, de sa valeur d’exemple nécessaire à penser puis construire notre monde "autrement". Veillons à lui garder son sens ! [14]