Le 5 mars 2011, par Gerard,
Bernard Py, étudiant en médecine, avait 19 ans au moment des faits
Il a écrit son livre après 45 années de silence, ce qui aide à comprendre certaines raisons du « silence des déportés » après le retour : la réticence « d’y revenir », la difficulté de trouver des mots pour qui parlent pour le dire... le doute d’être compris par ceux qui « ne l’ont pas vécu »
Aperçu de ses principaux "chapitres" :
L’importance de sa famille et de son éducation
La Résistance à Moussey dont son père, Jules Py, maire et directeur général des usines Laederich, fut l’indiscutable protecteur
La rafle du 24 septembre 1944, puis Belval, Schirmeck, les interrogatoires... puis la déportation vers Dachau avec les hommes de sa famille (son père, son frère, son parrain) et les hommes du village et des villages voisins
Le plongeon dans un univers inconcevable jusque là : sciemment fabriqué pour briser des hommes en sous hommes, qui devient un "Radeau de la Méduse" dans ses derniers mois
Comment ils ont survécu là. Tous ont misé sur le "Système D... " certains sont allés plus bas. Il y a eu "ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas". Pour Bernard Py ce fut la foi chrétienne : « Il m’a été donné d’accéder à la sérénité grâce à la foi chrétienne dont j’ai accueilli la puissance et la radicalité » [1]
Le quotidien dans l’extrême et la conscience d’un homme. Une réalité qui conduit à secouer les consciences endormies. Un récit écrit du fond des entrailles et de l’âme et sans fausse barbe, servi par une écriture soignée et sans mots inutiles
Un livre à lire absolument, situé au delà de tant d’autres ouvrages et à l’opposé du flot des "littératures" publiées sur les camps. A comparer pour faire court à « Si c’est un homme »
A noter ! L’édition originale étant totalement épuisée, Bernard Py vient de faire rééditer son livre. Avec une nouvelle "maquette", et un nouveau titre : « Dachau, mon baptême »
Plus d’explications dans le document PDF ci dessous