Le 17 septembre 2007, par Gerard,
Paul Maltempi, ancien adjudant de carrière embauché aux Ets Laederich par Jules Py, fut l’un des personnages clés de la Résistance d’ici. Conviction, courage et loyauté, pudeur... et dévouement, pendant comme après. Un grand monsieur, incontesté comme tel
Arrêté le 22 septembre et pas par hasard, près de la Gendarmerie et non loin de son domicile [1]... Déporté à Schirmeck, Dachau, Auschwitz, Grossrosen, Flossenbürg... Rescapé des "marches de la mort" où il fut le compagnon de Marcel Dolmaire, Roger Kopferschmitt, Marius Schmit... et des plusieurs dizaines d’hommes de Moussey et de la vallée, là aussi et dont près de 95 % ne reviendront pas [2]
Le document PDF ci dessous, récit quelque peu "aménagé" des faits, est extrait du recueil de témoignages personnels de Jean-Pierre Houel Moussey 1940-1944
[1] 5 faits à connaître pour compléter le récit de Jean-Pierre Houel :
Rappelons que c’est la journée qui fait suite à la nuit du parachutage du 21/22 septembre à la Charbonnière
De manière à prévenir toute action de la résistance du village les Allemands ont dès leur arrivée pris en otage le maire Jules Py, l’instituteur André Defrance (*) et l’appariteur Louis Marchal (le "Ziquet"). Ils les ont attachés à un des tilleuls de la cour de l’école, et gardés mitraillette braquée pendant toute l’opération (sans doute un moment qui parut long à Jules Py qui portait sur lui des documents compromettants récupérés à la hâte au moment de l’arrivée des Allemands vers son bureau de la mairie)
A deux pas de là (ils habitaient l’immeuble situé devant la Gendarmerie de l’époque) Henri Banzet et Georges Goeury sont sortis de leur appartement attirés par l’agitation. Henri Banzet ne sachant comment se débarrasser d’une liste de résistants de Moussey qu’il avait sur lui, Georges Goeury lui commanda de la lui remettre... et l’avala
Au niveau de la Gendarmerie, un officier ( ?) se détacha d’un groupe d’inconnus et interpella E G qui marchait en direction du centre village pour lui demander si elle reconnaissait Paul Maltempi parmi les piétons en vue... dans un français impeccable (témoignage éponyme)
Le matin de ce jour, Constantin Mallens avait été retrouvé mort par "Mimile" Gérard, dans son pré des contrebas de la maison forestière d’Amiérupt, près du ruisseau de la Basse (mort naturelle d’épuisement, accident cardio-vasculaire selon diagnostic du médecin venu sur place quelque temps plus tard). Courte bio de Constantin Mallens. Cliquer
(*) André Defrance, père de Jacques, était instituteur à La Petite Raon mais habitait à Moussey où sa femme native du village Paulette Claude était institutrice. Un homme de grande "classe", pointure discrète de la résistance d’ici... déporté du 24 septembre 44 et mort en cours de rapatriement de Dachau
[2] 4 hommes "à l’arrivée" dans ce groupe d’environ 80 Vosgiens rassemblés parmi près de 3 000 Juifs dans cette marche parmi d’autres d’évacuation d’Auschwitz, celle-ci de Blechhammer vers Gleiwitz puis Grossrosen et Flossenbürg
Le récit qu’en a fait Marius Schmit (lecture directe). Cliquer
Le livre Avoir 20 ans dans le camps nazis de Marcel Dolmaire. Cliquer